26 décembre 2015
Entrée dans les lieux / Noël
Vendredi18, j'ai rendez-vous avec mon nouveau propriétaire pour la
remise des clés de mon appartement. J'attendais ce moment avec
impatience ; la veille, j'avais signé le contrat de location.
La maison est magnifique, située non loin de la route des pêches,
et de la terrasse, on peut voir et entendre l'océan. Ce soir, après
un déménagement réalisé grâce à l'aide de la famille
« Tempête », je peux profiter de cette agréable vision
et de la brise marine qui souffle un petit air vivifiant venu du
large. Un réel bonheur.
Comme il s'y était engagé, le proprio a viré le lit de la seconde
chambre qui va devenir bureau et salle à manger. L'ouverture des
cantines, arrivées par le bateau la semaine dernière, a donné lieu
à diverses réjouissances au profit mes déménageurs ; j'avais
en effet récupéré une quantité de sacoches en France, qui font -
ici - le bonheur et l'utilité de mes amis béninois. Chacun repart
avec un cadeau. Puis c'est le temps du grand rangement dans les
placards : linges, ustensiles, babioles, dossiers divers… tout
doit venir à sa place. La déco, ce sera pour un autre jour. Il est
23 heures lorsque je termine ce travail, en solo.
Le samedi matin, ma première idée consiste à inaugurer un programme
d’activité physique : petite marche à pied en bord de plage. Non
pas que j'ai la fougue pour ce genre de sport mais plutôt la
conscience qu'il m'est utile voire nécessaire d'entretenir ma forme.
Et la forme, je l'ai. Depuis mon arrivée, reprise d'un véritable
appétit, au point qu'il va falloir que je surveille mon
alimentation, et cure du vitamines à base de jus d'oranges pressées.
Hum, qu'elles sont bonnes ces oranges du Bénin, juteuses et sucrées
à souhait.
J'ai aussi entamé des séances de natation à la piscine de chez Rada.
Une piscine à eau de mer dans le cadre idyllique de la plage
(proche) de Togbin, et une cuisine excellente. Tout irait pour le
mieux si ce n'était cette fichue névralgie cervicale qui me pourrit
l'existence depuis plus de vingt ans et qui ressurgit depuis quelques
semaines. Mon rhumato béninois, recommandé par un ami, m'a placé
quelques jours sous cortisone, Lamaline et Cortancyl, des médocs
contre la douleur et favorisant la décontraction musculaire ;
du coup, ça va un peu mieux. Sur ses conseils, j'aurais dû entamer
une ré-éducation chez les militaires de l'Hôpital d'Instruction
des Armées, à Camp Ghezo, mais je ne pourrai commencer le programme
que début janvier en raison du succès populaire des militaires qui
doivent hiérarchiser les demandes. J'ai hâte de passer entre leurs
mains, car à ce qu'il me revient aux oreilles, leurs kinés sont
fortiches.
En attendant, je prépare ma montée sur Natitingou. Noël façon
mercantile, commerciale, festive… très peu pour moi. Enock, un ami
de l'association Jar'Nati-Bénin, m'a suggéré l'idée d'une
retraite au monastère des moniales de ND de l'Ecoute, à
Pèporiyakou, à 8 kms au nord de Nati. Les sœurs bénédictines
sont issues de l'Abbaye de Jouques, en lien avec la famille de
Fontgombault et se sont installées au Bénin voici dix ans sur la
demande expresse de l'évêque du lieu, alors Mgr. N'Koué. J'en
avais entendu parler par le Père Abbé du Barroux qui était venu au
Bénin en 2013 ou 2014 lors de la bénédiction du nouveau séminaire
de Parakou ; c'est une évêque très énergique, un proche du
Cardinal Sarah, qui – lui aussi, d'ailleurs – est venu à
Pèporiyakou. Pour les offices, les religieuses psalmodient en
grégorien et la liturgie qu'elles suivent bénéficie du privilège
du Motu Proprio de Benoît XVI, ce qui – évidement – n'est pas
pour me déplaire.
Je dois avouer qu'à l'instant où j'écris ces lignes, de ma chambre
hôtelière du monastère, la satisfaction espérée au plan
spirituel fut au rendez-vous. J'ai eu le plaisir d'y croiser l'Abbé
Denis Le Pivain, Directeur du Séminaire de Parakou, et le Père
Bernard Mallet, moine de l'Abbaye de Randol en mission au Bénin où
il aide les sœurs depuis quelques mois. Marrant, mais avec ces deux
prêtres, nous retrouvons ensemble des connaissances de jeunesse
communes.
La semaine prochaine, je la passerai à Nati, avec à mon programme
divers contacts pour Jar'Nati-Bénin, et un peu de repos chez Dany
Raye qui tient le gîte « Ma case au Bénin », un
merveilleux havre de paix. Nous ferons ensemble le passage à 2016,
mais j'aurai l'occasion d'y revenir.
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