dimanche 10 avril 2016

Noël à Pèporiyakou

26 décembre 2015


Entrée dans les lieux / Noël
Vendredi18, j'ai rendez-vous avec mon nouveau propriétaire pour la
remise des clés de mon appartement. J'attendais ce moment avec impatience ; la veille, j'avais signé le contrat de location. La maison est magnifique, située non loin de la route des pêches, et de la terrasse, on peut voir et entendre l'océan. Ce soir, après un déménagement réalisé grâce à l'aide de la famille « Tempête », je peux profiter de cette agréable vision et de la brise marine qui souffle un petit air vivifiant venu du large. Un réel bonheur.
Comme il s'y était engagé, le proprio a viré le lit de la seconde
chambre qui va devenir bureau et salle à manger. L'ouverture des cantines, arrivées par le bateau la semaine dernière, a donné lieu à diverses réjouissances au profit mes déménageurs ; j'avais en effet récupéré une quantité de sacoches en France, qui font - ici - le bonheur et l'utilité de mes amis béninois. Chacun repart avec un cadeau. Puis c'est le temps du grand rangement dans les placards : linges, ustensiles, babioles, dossiers divers… tout doit venir à sa place. La déco, ce sera pour un autre jour. Il est 23 heures lorsque je termine ce travail, en solo.
Le samedi matin, ma première idée consiste à inaugurer un programme
d’activité physique : petite marche à pied en bord de plage. Non pas que j'ai la fougue pour ce genre de sport mais plutôt la conscience qu'il m'est utile voire nécessaire d'entretenir ma forme. Et la forme, je l'ai. Depuis mon arrivée, reprise d'un véritable appétit, au point qu'il va falloir que je surveille mon alimentation, et cure du vitamines à base de jus d'oranges pressées. Hum, qu'elles sont bonnes ces oranges du Bénin, juteuses et sucrées à souhait.

J'ai aussi entamé des séances de natation à la piscine de chez Rada.
Une piscine à eau de mer dans le cadre idyllique de la plage (proche) de Togbin, et une cuisine excellente. Tout irait pour le mieux si ce n'était cette fichue névralgie cervicale qui me pourrit l'existence depuis plus de vingt ans et qui ressurgit depuis quelques semaines. Mon rhumato béninois, recommandé par un ami, m'a placé quelques jours sous cortisone, Lamaline et Cortancyl, des médocs contre la douleur et favorisant la décontraction musculaire ; du coup, ça va un peu mieux. Sur ses conseils, j'aurais dû entamer une ré-éducation chez les militaires de l'Hôpital d'Instruction des Armées, à Camp Ghezo, mais je ne pourrai commencer le programme que début janvier en raison du succès populaire des militaires qui doivent hiérarchiser les demandes. J'ai hâte de passer entre leurs mains, car à ce qu'il me revient aux oreilles, leurs kinés sont fortiches.
En attendant, je prépare ma montée sur Natitingou. Noël façon
mercantile, commerciale, festive… très peu pour moi. Enock, un ami de l'association Jar'Nati-Bénin, m'a suggéré l'idée d'une retraite au monastère des moniales de ND de l'Ecoute, à Pèporiyakou, à 8 kms au nord de Nati. Les sœurs bénédictines sont issues de l'Abbaye de Jouques, en lien avec la famille de Fontgombault et se sont installées au Bénin voici dix ans sur la demande expresse de l'évêque du lieu, alors Mgr. N'Koué. J'en avais entendu parler par le Père Abbé du Barroux qui était venu au Bénin en 2013 ou 2014 lors de la bénédiction du nouveau séminaire de Parakou ; c'est une évêque très énergique, un proche du Cardinal Sarah, qui – lui aussi, d'ailleurs – est venu à Pèporiyakou. Pour les offices, les religieuses psalmodient en grégorien et la liturgie qu'elles suivent bénéficie du privilège du Motu Proprio de Benoît XVI, ce qui – évidement – n'est pas pour me déplaire.

Je dois avouer qu'à l'instant où j'écris ces lignes, de ma chambre
hôtelière du monastère, la satisfaction espérée au plan spirituel fut au rendez-vous. J'ai eu le plaisir d'y croiser l'Abbé Denis Le Pivain, Directeur du Séminaire de Parakou, et le Père Bernard Mallet, moine de l'Abbaye de Randol en mission au Bénin où il aide les sœurs depuis quelques mois. Marrant, mais avec ces deux prêtres, nous retrouvons ensemble des connaissances de jeunesse communes.
La semaine prochaine, je la passerai à Nati, avec à mon programme
divers contacts pour Jar'Nati-Bénin, et un peu de repos chez Dany Raye qui tient le gîte « Ma case au Bénin », un merveilleux havre de paix. Nous ferons ensemble le passage à 2016, mais j'aurai l'occasion d'y revenir.

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