13 Novembre 2015
Ma vie Cotonoise.
J'ignore pourquoi, mais je n'avais aucunement imaginé, au départ, transformer mon mur Facebook en autre chose qu'une revue de presse, relayant des articles ou des informations qui m'avaient sensibilisé, positivement ou négativement, qui m'avaient plu ou déplu, en un blog davantage personnel, relatant ma nouvelle vie à Cotonou. Le fait est ; j'éprouve aujourd'hui le besoin de partager mon ressenti et les découvertes réalisées au fil de mes pérégrinations en ce beau pays où je viens de m'établir. Sans doute, cette motivation relève-t-elle de mon propre travail intérieur, effectué depuis deux ans, et consécutif à une tranche de ma vie qui s'est terminée dans un mélange de douleur et de ressentiments, à ce jour derrière moi, en quelque sorte dépassée. Une page s'est tournée ; une autre, blanche, est à écrire. Le Bénin, au départ, c'est un peu le hasard. Mais ne dit-on pas que nous méritons toutes nos rencontres ? Celle qui m'a amené ici est anecdotique, un pur produit des nouveaux réseaux sociaux. Quatre voyages d'un mois depuis 2014, avant de décider de franchir le cap : m'y installer. C'aurait pu être le Cameroun ou la Cote d'Ivoire, pays dans lesquels j'ai conservé de précieuses amitiés. Cotonou fut pour moi une agréable découverte. Un pays à la population chaleureuse, des contacts qui s'avèrent, au quotidien, riches, malgré que je sache bien, en tant que toubab, que l'amitié en afrique se conjugue souvent de près avec l'intérêt matériel. Rien de nouveau pour ce qui me concerne, je suis un « chibani » africain, immigré en ce continent depuis 1981, et lorsque je vois mes cinq vieux passeports remplis de visas de tous ses pays, je me prends à penser que la Providence m'a bien récompensé, la vie m'a permis de découvrir des mentalités multiples, de faire des rencontres intéressantes, contempler des paysages magnifiques, connaître des aventures parfois cocasses, comme cette incursion en 86 dans la région du lac Tchad, et qui m'a laissé des souvenirs inoubliables. Bref, tout ça pour dire que le pays où je me pose aujourd'hui pour la retraite constitue, sauf si je me trompais, une nouvelle étape, probablement la dernière. J'aurais à coeur, prochainement, de vous parler de ma vie cotonoise, sans prétention, juste dans un désir d'échange sur mes idées, mes avis, mes critiques (oui, aussi) bonnes ou mauvaises. Et ça commence dès maintenant avec mes recherches d'un nouvel appartement plus grand, d'une voiture d'occasion, et autres petites choses diverses… j'ai retrouvé ici le traceur fondamental qui caractérise si bien la vie africaine, je veux parler du facteur *temps*, j'ai recommencé à conjuguer le verbe « attendre » au passé au présent et au futur. Vu d'un certain angle, ça peut apparaître comme assez amusant, voire sympathique, surtout pour une personne oisive comme moi, qui – par définition – a tout son temps à perdre, lol. Il n'empêche. Une vie sociétale correctement organisée requiert bien davantage de précision aux heures de rendez-vous, aux temps de réalisation ou autres délais qu'on annonce et qu'on ne respecte pas.
[à suivre]
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