lundi 12 septembre 2016

Remenber : 11 Septembre

11 Septembre : l’Anniversaire à ne pas manquer.

Actualité très dense en ce 11 septembre 2016 : la campagne américaine, les primaires en France, la trêve en Syrie, enfin… peut-être !

Reprenons.

Alors que nos chaînes télé avaient toutes missionné leurs envoyés spéciaux à New York pour la célébration du 15ème anniversaire des attentats du WTC, voilà-t-il pas que Dame Hillary nous fait un malaise devant les caméras des équipes de tournage. Sa reconduite à la voiture, soutenue par deux garde de corps, donne une idée de l’importance du « coup de chaud » qu’elle a subi sous ce plombant soleil d’automne. Ah, non ! On me dit dans l’oreillette qu’il ne s’agissait pas d’une insolation, mais d’une pneumonie, dont elle souffre depuis vendredi dernier. Sans blague ? Qui n’a pas encore à l’esprit son accident cérébral en 2013 ? Il semblerait que le staff de campagne de la candidate ait prévu les services d’un bon Docteur Gubler : rassurez-vous, chers américains, Madame Clinton est en pleine forme, et son bilan de santé est parfait !

Pendant ce temps, nul ne songeait à avoir une pensée pour un autre 11 septembre : celui de 1973, où une opération Condor américaine permettait à un général argentin de faire un putsch qui occasionnera 60.000 morts civils. Correspondance des dates, Bruno Guigue publiait aussi, en ce 11 septembre, un excellent billet, duquel je retiens cette remarquable sentence : « Le plus étonnant, au lendemain de l’attentat, fut l’étonnement américain. Cette nation qui impose son hégémonie au reste du monde découvrit alors, stupéfaite, qu’on pouvait la détester. »

Chez nous en France, les ténors politiques de la droite n’avaient pas attendu le 11 septembre pour gratifier le bon peuple du spectacle : il avait débuté en peine villégiature aoûtienne des français, avec le burkini, pour lever le rideau sur douze ou treize candidats de la droite et du centre aux « primaires ouvertes », tous unis entre eux, mais tous désireux d’être le calife à la place du calife. Il faut dire que le sujet était chaud : une poignée de femmes en combinaison moulante refusaient d’exposer leurs fesses aux yeux de tout le monde sur des plages françaises, ce qui méritait bien la prise d’arrêtés illégaux par une police des mœurs montée au front des médias. Elles aiment ce genre de débat, nos chaînes d’info. Patatras ! En l’absence de réel risque de trouble à l’ordre public, le Conseil d’État disait le droit : la liberté est la règle : l’interdiction, l’exception.

Mais ce 11 septembre, se jouait l’acte II de cette grande comédie française : la réunion des « frondeurs » à La Rochelle. Alors là, mes amis, c’était le top. Ils savent tous qu’aucun d’entre eux n’a la moindre chance d’accéder au second tour, mais ça ne les empêche pas de se ridiculiser en réclamant une union de toute la gauche et une primaire totalement ouverte. Comme si notre Capitaine de pédalo, oui, celui qui tient la barre du France, allait se barrer lui-même ! Que nenni ; il a pris tout le monde court en faisant son discours de campagne Salle Wagram, déclamant une série de poncifs. L’excellent Christian Vanneste, dans son blog, nous expliquait avec humour que ce n’était pas Wagram, mais Waterloo : « Hollande a tenu devant le dernier carré de ses fidèles un discours qui n’a été qu’une morne plaine de lieux communs et d’idées creuses dont il nous rebat les oreilles depuis plus de quatre ans. »

Moi, j’ai surtout noté le gros mensonge de Hollande : la barbarie nous aurait déclaré la guerre… Chronologiquement, c’est totalement faux. C’était en 2014, vers le mois de juin je crois, que notre Amiral en Chef a unilatéralement décidé d’entrer dans une coalition pour aller bombarder un pays, l’Irak, où se développait un État Islamique qui – ô comble de l’horreur – décapite des opposants, des journalistes américains, liste non exhaustive. Et ce n’est que deux mois plus tard que le Calife dudit état, un vrai Calife celui-ci, lui a répondu en annonçant que des combattants allaient répliquer à la déclaration de guerre de la France, en portant le combat sur notre territoire, et plus largement, contre les intérêts français à travers le monde. D’ailleurs, je me demande bien pourquoi Hollande a déclaré la guerre à « Dashe » (c’est ainsi qu’il prononce) alors que dans le même temps il continue à vendre de l’armement à sa maison-mère, l’Arabie Saoudite ? Et je ne reparlerais même pas, ici, de la Légion d’Honneur remise au Prince saoudien… De temps en temps, je me prends à penser que les Suisses ont bien raison de faire preuve de neutralité, de ne pas suivre les États-Unis comme un caniche. Il faut dire que – en Suisse, mais aussi dans beaucoup de pays – pour déclarer une guerre, il faut l’assentiment du parlement fédéral. Pas en France, il semble !

J’en termine par cette trêve qui devrait intervenir en Syrie en ce jour de Tabaski. Cet excellent Lavrov est parvenu à négocier un accord de cesser-le-feu avec les américains, lesquels – fidèles à leur détestable attitude de donneurs de leçons – ont soumis la mise en place d’un centre opérationnel commun russo-américain à la réussite de cette trêve pendant au moins huit jours, de la part de toutes les parties prenantes. Le gouvernement syrien a approuvé le plan, la Turquie s’en félicite également.... Et patatras, ce matin, on apprend que les groupes rebelles, alliés aux américains, refusent la trêve. John Kerry va avoir du boulot.


Allez, assez rigolé pour aujourd’hui ; je continue à profiter du spectacle depuis mon balcon-terrasse, face à la mer. J’ai oublié Macron, mais j’y reviendrai ; pour l’instant c’est une énigme.

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