dimanche 17 juillet 2016

France : attentats et insécurité. Que de questions se posent...

17 Juillet 2016

Me revoici, après une assez longue absence. Non pas de Cotonou, mais de ce blog. Et en plus, je rédige ce billet depuis Marseille où je me trouve depuis presqu'un mois. Au lendemain de cet abominable attentat à Nice, qui a causé de très nombreuses victimes innocentes et glacé le sang des populations.

J'y penses, j'y réfléchis, et je me dis que nous avons décidément la mémoire bien courte et la vue bien étroite… De telles abominations sont en effet la quotidienneté (ou presque) des citoyens d'Irak ou de Syrie. Il faudrait aussi se remémorer celles du Bangladesh, d’Égypte, de Tunisie, de Turquie et on pourrait étendre notre inventaire à la Côte d'Ivoire, récemment touchée, au Burkina Faso, au Mali, j'en oublie sûrement.

Je ne m'attarderai pas sur les faits. Ils sont connus. Mais sur le vide sidéral qui a atteint le bulbe d'une jeunesse de banlieue à qui il n'est offert comme idéal et comme fondements de l'âme et de l'esprit que le consumérisme né de la mondialisation, les jeux du cirque diffusés par des programmes de décervellement télévisés et des espérances de bonheur anéanties par une crise économique majeure en Europe. Il n'est donc guère surprenant que de plus en plus de mecs pètent les plombs en répondant à une demande de l’État Islamique, lequel n'a d'islamique que le nom, tant il est patent que cette organisation mafieuse prospère pour le bénéfice de quelques uns par des trafics de toutes sortes. Et l'on peut donc comprendre pourquoi elle frappe indifféremment ses ennemis, qu'ils soient - comme on dit – chrétiens ou mécréants, ou bien musulmans. Statistiquement, c'est cette dernière catégorie qui compte le plus de victimes au compteur.

Il me plaît d'évoquer en second lieu le vide sidéral d'intelligence parmi la quasi-totalité des responsables politiques, de droite comme de gauche, ils sont pareils. Croire un seul instant que le fait d'augmenter nos frappes aériennes sur des cibles au Moyen-Orient allait diminuer les attaques, directes ou indirectes, de Daesh sur le sol français, c'est avoir le cerveau ramolli ; ils ont monté le niveau des frappes après Charlie-Hebdo, après le Bataclan, or ça n'a pas empêché que Nice se réalise !

Penser que le bon moyen pour mettre fin à ce cycle (qui – amha – ne va faire que s'accélérer), consisterait à augmenter à l'intérieur le niveau de protection et de surveillance relève également de l'idiotie la plus totale. Les soldats de Daesh auront toujours un coup d'avance en inventant une nouvelle méthode, en s'attaquant à des cibles non protégées. Bref, j'attends encore LE « responsable politique» qui proposera de mettre en route un programme nouveau, lequel se concentrerait sur les causes du mal, sur la politique nouvelle à entreprendre, plutôt que sur les moyens d'en parer les effets.

Vous l'aurez compris, je ne suis guère optimiste pour la France. Mais – comme on nous le répète – « c'est la guerre ». Sauf que la guerre, il ne fallait pas la déclencher. Il eût mieux valu consacrer les milliards que nous coûte cette guerre à faire la paix, à établir la concorde, mais manifestement ce type de diplomatie est inconnu chez les zozos qui nous gouvernent. Il faut reconnaître pour leur défense que la guerre a toujours et de tous temps permis d'enrichir les fabricants d'armes et les banquiers, et que notre gouvernement est servilement dévoué à ces lobbies. Inutile donc de rêver à une diplomatie de paix ; la guerre est nécessaire pour faire tourner l'économie du monde.


J'aurai encore voulu coucher par ici quelques propos sur ma vie cotonoise, comme par exemple cette belle mission Jar'Nati en mai-juin 2016 ; j'y reviendrai. Mais pour l'heure je me limiterai à ces observations peu enthousiasmantes pour l'avenir de la France et la vie des français. J'ai hâte de rentrer au Bénin.